Nat
merci pour ce préalable qui me va.
Je ne connais pas l'utilisation d'une camera super 8 mais à ce que tu en dis, les questions que tu soulèvent me donnent envie d'essayer.
Je vais relire Luca et saisir des mots sans doute, attendre leur apparition "primitive" et voir ce qui se déplace.
Je sais que les images qui viennent accompagner nos lectures sont en trop pour l'instant (pourquoi pas un récital seul sans images?). Je ne cherche pas à les justifier, quelles soient des translations visuelles des poèmes. Je cherche leur autonomie avec Luca comme point de départ. Je cherche le moment de leur séparation avec le texte. Ce travail est pour moi une rupture entre les mots et les images que j'ai pu produire avec d'autres textes. J'expose la rupture.
Je rentre dans un terrain mouvant qui est la fabrication d'images "réelles" (je suis pas réalisateur) dans lequel je dois construire mon propre chemin entre mouvements, couleurs et apparitions.
Je monte en ce moment des super 8 de famille, des gestes anodins, des gens à la plage, en mouvement sur des ski, des visages d'enfants, des sourires de femmes agées...pour saisir un peu de ce réel qui pourrait apparaître pendant la performance, peut-être aussi des images de forêt.
Un nouveau vocabulaire donc.
Ta question est primordiale comment les strates du "voir entendre" se multiplient et se juxtaposent pour se séparer à la fin.
Pour l'instant il me semble que la table à encres fonctionne comme un capteur du regard pour se concentrer sur l'écoute des poèmes.
le studio dioptrique fragmente les images comme un puzzle (où on met en avance le geste de la main qui déplace les "tangibles" (sortent d'objets qui sont reconnus par une camera et représentent un bout d'image )), les poèmes venant percuter les images.
La durée est à questionner, c'est pourquoi j'essaye de voir si la forme "performance", convier un public pour une heure, est la meilleure durée. Je voudrais qu'on essaye une durée plus longue où le temps est plus incertain comme une installation, briser la continuité des actions, laisser des vides. (comme un peu ce qu'on a fait à Khiasma l'autre fois).
Ton temps d'exploration sera bien sur le mien.
Je vois que tu es prête pour réaliser un film. C'est le moment!
je t'embrasse
Patrick
18/09/2007
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